Plant de pomme de terre
La filière plant appelle à « une répartition équitable de la hausse des coûts »

« Après une première baisse inédite depuis 20 ans en 2022, un nouveau recul des surfaces en plants est déjà anticipé pour 2023 », selon la filière. (©Terre-net Média)
« Après une première baisse inédite depuis 20 ans en 2022, un nouveau recul des surfaces en plants est déjà anticipé pour 2023 », selon la filière. (©Terre-net Média)

« Les opérateurs sont tous impactés par la très forte augmentation du coût des engrais, de l'énergie et de la main-d'œuvre, et la production 2022 est annoncée en baisse de 10 à 15 % en raison des épisodes de canicule et de sécheresse inédits que la France a connu cette année », expliquent les acteurs de la filière plant de pomme de terre français dans un communiqué commun. « D'autre part, la hausse des prix de l'électricité (+ 300 % attendus en 2023) va peser fortement sur les coûts de stockage au froid ». 

« Un nouveau recul des surfaces anticipé pour 2023 »

La filière alerte alors sur « le prix de revient du plant qui va nécessairement augmenter pour les producteurs. Sachant que ce dernier représente jusqu'à un tiers du coût de production de la pomme de terre, c’est toute la filière aval qui va être impactée en 2023. Les collecteurs rencontrent déjà des difficultés pour répercuter équitablement les hausses de prix du plant et de leurs propres charges à leurs acheteurs français ainsi qu’à l’export. »

« Par ailleurs, les bouleversements induits par la guerre en Ukraine et la crise céréalière fragilisent déjà le secteur, et nombre de producteurs s’interrogent sur la possibilité de maintien de cette production techniquement et économiquement exigeante. Après une première baisse inédite depuis 20 ans en 2022, un nouveau recul des surfaces en plants est déjà anticipé pour 2023. »

Au nom de toute la filière plant, la section plants de pommes de terre de Semae, le syndicat des obtenteurs de pommes de terre, la fédération nationale des producteurs de plants de pommes de terre (FN3PT), la fédération nationale des négociants en pommes de terre, ail, oignons, échalotes et légumes en gros (Fedepom) et le syndicat national des courtiers en pommes de terre et en légumes s’associent pour interpeller Emmanuel Macron, président de la République, et Marc Fesneau, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, « afin de garantir une répercussion équitable de la hausse des coûts et une meilleure répartition de la valeur tout au long de la filière pomme de terre tout en préservant le pouvoir d’achat des consommateurs finaux ».

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