Le blé à l'équilibre, soutien d'un achat algérien et de la monnaie

Après avoir augmenté auparavant en raison de retards de moissons sur d'autres cultures aux États-Unis et au Canada, le blé a subi un contrecoup depuis la fin de la semaine dernière : les cours ont fortement baissé en raison d'une amélioration des conditions climatiques et d'une forte reprise des moissons, rappelait Alexandre Boy, analyste en chef au cabinet Agritel. Mais « vu les nouvelles qu'il y a aujourd'hui, le blé n'a pas vocation à casser son support » de 200 euros la tonne, soulignait-il. Le prix de la tonne de blé était inchangé mercredi sur l'échéance de décembre, à 201 euros, et perdait 25 centimes sur l'échéance de mars, à 204 euros, pour un peu plus de 10 000 lots échangés.

L'euro a touché un plus bas depuis deux mois face au dollar, après avoir brusquement baissé à la publication d'indicateurs décevants concernant la production manufacturière en France et en Allemagne.

Vers 15h30 (13h30 GMT), la devise européenne flirtait avec les 1,1400 dollar. Autre élément de support, l'annonce d'un achat algérien de 500 000 à 600 000 tonnes de blé pour des livraisons au mois de décembre, « à des niveaux correspondant à ce que pourraient proposer des Français », soulignait Alexandre Boy. Cet appel d'offres, qui intervient trop tôt pour les blés argentins et les écarte donc de la course, devrait représenter une bonne demande pour le blé français.

Le maïs lui aussi était légèrement dans le vert, bénéficiant notamment de la révision à la baisse de la récolte annoncée en milieu de journée par l'AGPM. Celle-ci a annoncé lors d'un point presse une récolte de 11,8 millions de tonnes, soit un chiffre beaucoup plus bas que celui évoqué début octobre par le service statistiques du ministère de l'agriculture, lequel tablait sur 12,4 millions de tonnes.

Revenant sur l'Union européenne, redevenue l'année passée le premier importateur mondial de maïs, l'AGPM a estimé qu'elle devrait conserver ce rang lors de la campagne 2018/2019. Si la Commission projette des importations à 16 millions de tonnes (17,6 Mt l'an dernier), « les opérateurs pensent qu'on sera plutôt à 20 Mt », en raison de besoin plus importants en alimentation animale, a déclaré Matthieu Caldumbide, directeur adjoint de l'AGPM. Il souligne que la Commission a révisé sa projection de 14 à 16 Mt d'un mois sur l'autre. 

La tonne de maïs regagnait 25 centimes d'euro sur l'échéance de novembre, à 167,50 euros, et était inchangée sur celle de janvier à 171 euros, pour environ 500 lots échangés.

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