Vers 16h00 (14h00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé reculait de 75 centimes d'euro sur l'échéance rapprochée de mai à 188,50 euros et de 50 centimes sur l'échéance de septembre à 176,50 euros, pour près de 20 000 lots échangés. Autre élément de nature à inquiéter le marché, le « refus » par les autorités égyptiennes d'un bateau français, officiellement en raison de présence d'ergot. « Le terme de refus est un peu fort », estimait Rémi Haquin, président du conseil spécialisé céréales Franceagrimer, selon qui « ça discute » encore.
En revanche, les Français s'interrogent sur l'avenir du débouché algérien, le premier à l'exportation hors Union européenne, après la démission du président Abdelaziz Bouteflika. « Une génération plus jeune peut regarder les traditions différemment », a déclaré Ludovic Paris, délégué filière, au sujet d'un éventuel rajeunissement des responsables de l'autorité publique d'achat algérienne. « Il y avait déjà une inquiétude avant la démission de Abdelaziz Bouteflika, mais là c'est encore pire », estimait Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage, qui évoquait « une épée de Damoclès » sur la tête des céréaliers français. L'appel d'offres passé par l'Algérie en vue du mois de juin sera donc scruté avec une attention maximale par les opérateurs. Au milieu de ces incertitudes, le blé ne profitait donc pas d'une révision à la hausse des exportations vers les pays tiers (hors UE) par Franceagrimer à 9,7 millions de tonnes (+ 200 000 tonnes par rapport à mars). Dans le même temps, l'estimation de blé commercialisé comme aliment du bétail était revu en légère baisse à 4,6 Mt (- 100 000 tonnes).
La tonne de maïs, elle, était à l'équilibre, regagnant 25 centimes d'euro sur l'échéance de juin à 170,75 euros et inchangée sur l'échéance d'août à 175,25 euros, pour un peu plus de 300 lots échangés.
