Le blé recule, sous pression du marché de Chicago et des conditions climatiques

« Malgré tous les éléments de tension qui pouvaient venir de l'export » et des nombreux appels d'offres remportés ces dernières semaines par le blé français, « de plus en plus, on s'avance dans la nouvelle campagne », résumait Damien Vercambre, analyste du marché pour le cabinet nordiste Inter-Courtage. Après une année de recul pour la production russe, la tendance semble indiquer plus que jamais un regain de production « et une concurrence russe beaucoup plus exacerbée », poursuivait Damien Vercambre. « Ils nous ont déjà gêné une bonne moitié de la dernière campagne, ils risquent de le faire encore plus cette année », ajoutait-il.

Le cabinet Agritel, qui a réalisé un tour des cultures en Europe, a considérablement revu à la hausse sa prévision de production de blé russe, à 78,8 millions de tonnes (72,1 Mt l'an dernier). « Le cru 2019 sera sûrement plus élevé qu'en 2018, en raison de la hausse des surfaces de blé et des bonnes conditions jusqu'au printemps », a déclaré Michel Portier, directeur général d'Agritel dans une note. En Europe occidentale, malgré des conditions sèches ces dernières semaines, une dépression venant du Sud doit arroser les cultures ces jours-ci, selon Damien Vercambre. Le déficit hydrique persiste sur l'Europe, avec des perturbations attendues cette semaine, « mais elles semblent devoir être hétérogènes », notait pour sa part Agritel. « En Ukraine, les semis de printemps progressent très rapidement et sont quasiment achevés, dans de bonnes conditions », ajoutait Agritel. Cette pression sur les cours est également présente sur le marché de Chicago, où les cours du blé, du maïs et du soja ont baissé lundi, en raison, dans cette région, d'une accalmie sur le front des précipitations, permettant aux agriculteurs de travailler davantage la terre.

Peu avant 12h30 (10h30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé reculait de 1,75 euro sur l'échéance de mai à 181,75 euros et de deux euros sur celle de septembre à 172,50 euros, pour un peu plus de 20 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, reculait également, perdant 1,25 euro sur l'échéance de juin à 164,25 euros et 1,25 euro également sur l'échéance d'août à 169 euros, pour un peu plus de 400 lots échangés.

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