Si les grèves ont inquiété ces dernières semaines les opérateurs, « aujourd'hui, les gens sont plus vigilants sur la situation climatique du grain », note un courtier souhaitant garder l'anonymat. Dans l'Europe de l'Ouest, les fortes précipitations ont fait que « les semis ne sont pas au rendez-vous : on a perdu entre 5 % et 10 % de la sole de blé », souligne-t-il, évoquant un « excès d'eau, ces derniers jours, avec un peu de casse sur quelques parcelles », notamment en Basse-Normandie et dans le bassin parisien. Le retour du froid, sur des terres gorgées d'eau, inquiète un peu les opérateurs. Et les cours sont d'autant plus enclins à repartir à la hausse que les grèves dans les ports ont eu jusqu'à présent, semble-t-il, un impact moins important qu'anticipé.
« Actuellement, ça se remet en route. Le camion, dans l'ensemble ça ne se passe pas trop, trop mal, même s'il y a des saturations, parce qu'il faut rattraper le retard des bateaux. En revanche, le train, c'est encore un peu difficile, ça avance, mais ça met un peu de temps », relève le courtier, qui évalue à environ 300 000 tonnes la quantité de blé restée à quai. Pour les jours à venir, les opérateurs restent prudents avant une nouvelle journée d'action intersyndicale annoncée pour le 20 février. Au 1er janvier, la France avait exporté 8,9 millions de tonnes de blé, dont 5,2 millions vers les pays tiers (hors UE), selon les derniers chiffres des douanes, publiés par le cabinet Inter-Courtage.
Peu avant 13h30 (12h30 GMT), sur Euronext, la tonne de blé regagnait 50 centimes sur l'échéance de mars, à 193,50 euros, et 25 centimes sur le contrat de mai, à 191,50 euros, pour un peu moins de 15 000 lots échangés. La tonne de maïs reculait de 25 centimes sur l'échéance de mars, à 167,50 euros, et de 25 centimes également sur celle de juin, à 172,25 euros, pour environ 250 lots échangés.
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