Les cours du blé ont rapidement rebondi ce jeudi soir à Chicago, dans un marché de plus en plus préoccupé par un risque de contraction de l’offre russe. Les mauvaises conditions de culture rapportées par des analystes locaux ont notamment ravivé les craintes du marché concernant la prochaine récolte, tandis que le quota d’export de 11 Mt fixé par les autorités durant la seconde partie de campagne va d’ores et déjà restreindre l’accès du marché à cette origine durant les prochains mois.
La dégradation de la moisson australienne causée par les précipitations qui touchent l’Est du pays suscite également quelques craintes chez les opérateurs. StatCan a en revanche remonté de 800 kt son estimation de récolte canadienne de blé de printemps, à 26,1 Mt (25,5 Mt l’an dernier). Les cours du maïs et du soja ont également grimpé ce jeudi soir à Chicago, sous l’impulsion de ventes hebdomadaires encore encourageantes enregistrées la semaine dernière par l’USDA.
Les ventes de maïs à l’international ont notamment bondi au-dessus des attentes du marché durant la période, à 1,73 Mt, dont 392 kt à destination du Mexique, tandis que les ventes de soja se sont logées dans la fourchette haute du consensus, à 2,3 Mt (dont 670 kt à destination de la Chine). Les ventes de blé sont quant à elles restées conformes aux attentes, à 378 kt.
À la clôture de Chicago, le blé SRW à échéance mars 2025 a bondi de 11,75 c$/bu, à 5,6 $/bu. Le maïs à terme mars 2025 a grimpé de 5,0 c$/bu à 4,35 $/bu. La fève de soja à livraison janvier 2025 a progressé de 10,0 c$/bu, à 9,94 $/bu.