À compter de 2023, les traitements de semences avec néonicotinoïdes ne sont plus disponibles. Pour accompagner les agriculteurs à gérer le risque jaunisse, l'ITB met en avant 5 conseils majeurs, à retrouver dans une "boîte à outils".
« Gérer les réservoirs viraux » est la première action mise en avant. Pour cela, l'institut recommande de détruire, avant les semis, toutes repousses de betteraves. « Les virus de la jaunisse y sont conservés et les pucerons s'en nourrissent avant de coloniser les parcelles au printemps. Agir sur les repousses dans les cordons de déterrage et dans les parcelles de céréales implantées après betteraves permet de détruire les nouveaux risques de contamination. »
Suivre le risque pucerons
Afin d'anticiper le risque pucerons, l'ITB devrait publier prochainement une prévision de la date d'arrivée des pucerons, et aussi de leur risque d'abondance : « ces deux indicateurs permettent d'évaluer le rapport bénéfice/risque pour la mise en place de mesure de prévention ».
L'institut a également mis au point un outil d'aide à la décision, "Alerte pucerons", pour suivre en temps réel, tout au long du printemps, la présence de puceron vert dans chaque zone géographique. « La carte interactive indique l’évolution du risque jaunisse autour de chaque exploitation et aide ainsi au positionnement des traitements aphicides ».
Envisager l’implantation de plantes compagnes
Parmi les autres solutions préconisées : l'ITB et les services agronomiques des sucreries testent l'efficacité des plantes compagnes, dans le cadre du Plan national de recherche et d'innovation (PNRI). « Les premiers résultats sont prometteurs mais l’itinéraire technique reste à affiner pour limiter la concurrence avec la betterave. La boite à outils indique néanmoins, des conseils pour les agriculteurs volontaires pour leur mise en œuvre », précise l'institut.
Utiliser les bons aphicides, au bon moment et avec les bonnes doses
Enfin, l'ITB rappelle l'importance « d'utiliser les bons aphicides au bon moment et avec les bonnes doses ». D'après les essais réalisés par l'institut, « seules 2 matières actives en mélange avec de l'huile sont efficaces sur pucerons verts : la flonicamide, produit homologué et le spirotétramat, produit pour lequel l’ITB demande une dérogation d’usage pour 2023. Les produits à base de pyréthrinoides et de carbamates, bien qu’homologués pour cet usage, ne permettent pas de contenir les populations de Myzus persicae ». L'institut précisera, d'ici la fin du mois, les conditions d'application de ces produits pour maximiser leur efficacité.