Des agriculteurs créent leur « Zad » éphémère à Rodez

Les manifestants étaient 150, selon les décomptes de la Fnsea et de la préfecture. Ils ont accusé la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, de « mieux écouter les "zadistes" que les agriculteurs » dans le Tarn voisin, où le projet initial de barrage de Sivens a été remis en cause, au grand dam du syndicat agricole.

« Nous faisons une Zad devant la préfecture pour être mieux respectés, nous aussi », a lancé le représentant de la Fdsea dans l'Aveyron, Dominique Fayel. Selon lui, une partie des agriculteurs étaient prêts à passer la nuit sur place, autour d'un feu, quitte à dormir sur la paille de leurs bétaillères. Le préfet de l'Aveyron devait recevoir une délégation dans la soirée, a-t-on appris auprès de son cabinet. Mais les manifestants demandaient également un entretien avec le préfet de région, chargé de rédiger l'arrêté préfectoral.

Ces agriculteurs contestent depuis plus d'un an la politique européenne de lutte contre la pollution de l'eau et sa retranscription en France. Ils s'opposent à un élargissement important des « zones vulnérables », où des contraintes particulières de gestion des engrais azotés et du lisier (effluents d'élevage) deviennent obligatoires. « On n'est pas opposés à ce que des actions soient menées pour améliorer la qualité de l'eau mais nous contestons une approche normative, réglementaire, technocratique, bureaucratique ! », a insisté Dominique Fayel, dans un entretien téléphonique avec l'Afp. « On ne peut pas décider depuis Paris à quelle date nous devons faire l'épandage » des fertilisants. « On va nous imposer des équipements encore plus importants pour stocker les effluents d'élevage, ce qui représente des investissements très lourds, alors que les revenus des éleveurs sont déjà médiocres », a notamment fait valoir le syndicaliste.

Ces derniers mois, la préfecture de Midi-Pyrénées a souvent rappelé que l'Europe jugeait insuffisantes les dispositions prises en France pour limiter l'utilisation des fertilisants azotés dans certaines zones « vulnérables ». La Commission européenne avait engagé des poursuites contre la France en 2012 pour non-conformité à la directive de 1991 sur les nitrates.

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