Semences
Saaten-Union veut lever le principal frein d'accès au blé hybride

Avec son offre "nouvelle génération", Saaten-Union veut faire « changer de regard sur le blé hybride ». (©Saaten-Union)
Avec son offre "nouvelle génération", Saaten-Union veut faire « changer de regard sur le blé hybride ». (©Saaten-Union)

Via l'effet hétérosis, le blé hybride dispose « d'une capacité à assurer des rendements plus élevés et plus stables, qui lui permettent de se démarquer dans des contextes culturaux difficiles : terres à potentiel limité car séchantes ou au contraire hydromorphes, blé sur blé, blé de maïs ». Un atout clé selon Saaten-Union pour faire face « aux exigences qui s'imposent à nos agricultures : stabilisation des revenus malgré l’accroissement des aléas climatiques, transition agroécologique, valorisation des engrais, qualité de la collecte… ».

Malgré ces atouts, le blé hybride séduit peu les agriculteurs : les surfaces tournent aujourd'hui autour de 35 000 ha. Le frein principal reste son prix.  « L'investissement à consentir apparaît comme rédhibitoire pour de nombreux producteurs, tandis qu'une part significative juge le rapport performances prix insuffisant, même s'ils reconnaissent les avantages des blés hybrides », précise le semencier, selon les remontées terrain et des enquêtes agriculteurs. 

« L'écart entre une lignée et l'hybride ramené à 2 q/ha »

Face à ces constats, Saaten-Union et l'obtenteur des blés hybrides Asur Plant Breeding ont travaillé à « une évolution complète de l'offre », proposée dès ce printemps. Cette dernière a permis de « revoir de façon significative le prix d'accès au blé hybride : l'écart entre une lignée et l'hybride est ainsi ramené à 2 q/ha, pour un prix du blé à 210 €/t ». Pour le semencier, cette évolution devrait « permettre à de nouveaux utilisateurs de "changer de regard sur le blé hybride", qu'il ambitionne de voir cultivé sur 100 000 ha d'ici à 3 ans ». 

Cette transformation de l'offre est permise grâce à deux éléments : la génétique tout d'abord. « Hyligo, Hyachinth et tout dernièrement SU Hycardi et SU Hyreal concrétisent l'offre "nouvelle génération" de Saaten-Union. Ils rassemblent, sans aucun compromis, le meilleur de l’effet hétérosis avec : des rendements élevés, en situations difficiles, mais aussi en terres à bon potentiel, une tolérance maladies de très bon niveau, fréquemment associée à des traits d’intérêt génétiques spécifiques (tolérance au piétin-verse via le gène Pch1, tolérance aux mosaïques…), et une qualité élevée et adaptée aux marchés. Les rendements en production de semences sont également très favorables ».

Pour le semencier, « ces atouts doivent conforter l'agriculteur dans l'importance d'ajuster au plus près sa densité de semis afin d'optimiser le bénéfice apporté par les hybrides ». À partir des essais "densité" conduits tous les ans et sur plusieurs lieux, Saaten-Union recommande, par exemple, Hyligo à partir de 120-130 gr/m² en conditions optimales.

Autre facteur de l'évolution de l'offre hybride : la transformation du modèle de production. « Historiquement gérée en propre par Asur en lien avec les établissements multiplicateurs de plusieurs régions de France, la production est désormais confiée en totalité à des établissements producteurs de semences partenaires. Sur le même modèle que pour les lignées, ils les multiplieront et les commercialiseront directement auprès de leurs clients l’automne prochain ». Les avantages ainsi mis en avant : « l'adéquation entre besoins identifiés et production en local, et des gains sur la chaine logistique (sur les coûts de transport, sur l’émission de CO2 attachée…). »

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