L’Uipp (Union des industriels de production des plantes) est très remontée contre l’instauration de Certificats d’économie de produits phytosanitaires (Cepp) mais Stéphane Le Folll ne lâchera rien !
Le plan Ecophyto 2 vise à réduire en deux temps de 50 % l’utilisation de pesticides d’ici 2025 (25 % en 2020 puis 50 % en 2025). Et pour y associer les distributeurs de produits phytosanitaires, le ministre de l’Agriculture avait deux options. Soit l’introduction d’un mécanisme de certification (Cepp) visant à compenser, d’ici 2020, une baisse de 20 % de la vente de produits phytosanitaires par le développement de services et de conseils agronomiques pour accompagner les agriculteurs engagés dans le plan Ecophyto 2. Soit le recours à un réseau de conseils en produits phytosanitaires indépendant des circuits de commercialisation de ces produits.
En optant pour la première option, le ministre de l’Agriculture donne la possibilité aux distributeurs, selon lui, de réorienter eux-mêmes leurs filières en les dotant de nouvelles compétences. Ils pourront s’appuyer sur la recherche agronomique déjà très performante pour apporter des solutions de protection des plantes agro-écologiques auprès des agriculteurs reposant sur le biocontrôle entre autres.
« Je n’accepterai pas une remise en cause des choix opérés, rendus indispensables pour ne pas prendre de risque de santé », a déclaré le ministre de l’Agriculture à la presse agricole. Sans résultat probant, le ministère de la santé pourrait imposer dans les prochaines années des mesures très strictes de santé publique, sans concertation, qui desserviraient au final les intérêts des agriculteurs !