« Alors que la période des semis est imminente, nous attendons toujours de connaître le montant définitif de la revalorisation des aides couplées blé dur en zone traditionnelle », alerte Nicolas de Sambucy, président de la commission blé dur de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) dans une tribune.
Annie Genevard avait pris cet engagement en juillet dernier, avec une enveloppe de 15 millions d'euros sur deux ans. « Mais depuis, c’est silence radio ». « Le montant des aides couplées devrait varier entre 100 et 150 €/ha selon les surfaces emblavées cet automne (59,50 €/ha en 2024). Mais à ce jour, nous n'avons reçu aucune communication officielle du ministère, faute de validation du Plan stratégique national (PSN) par la Commission européenne », indique le syndicat.
« Ce manque de visibilité n’est plus acceptable car il compromet le plan de relance de notre filière portée par la profession et soutenu… tant par la ministre que son prédécesseur ! »
Entre « volatilité des prix, incertitudes réglementaires et marges en recul, la filière blé dur et les producteurs traversent une période critique. Cette réalité vécue sur nos fermes nourrit un paradoxe inquiétant : alors que nos rendements sont en hausse, et que la qualité de nos blés est unanimement reconnue, les surfaces semées poursuivent leur déclin, hypothéquant chaque jour un peu plus, l’avenir d’une filière d’excellence », selon l'AGPB.
En 2025, les surfaces sont à leur plus bas niveau depuis 1993, à 221 500 ha.
« Dans quelques jours, la saison de semis débutera. Pour la ministre, il est encore temps d’agir auprès de ses services pour communiquer clairement et permettre ainsi aux producteurs de s’engager sereinement dans la campagne 2025-2026, note le syndicat. Et si nous avons bien conscience du contexte d’incertitude politique et gouvernemental actuel, nous attendons que les engagements pris pour l’avenir d’une filière intimement liée à celui de nos territoires méridionaux soient tenus. »
