« Lorsque nous recevons un dossier de demande d’inscription au catalogue officiel français, nous devons garantir la productivité, la régularité et la qualité de la production de cette nouvelle variété à l’utilisateur, explique Valérie Uyttewaal, secrétaire technique section maïs et sorgho au CTPS1. Nous vérifions l’homogénéité et la stabilité de la variété, son originalité et ses performances agronomiques (examen Vate) ». « Cet examen se fait généralement sur deux ans, dans un réseau d’expérimentation représentatif de la zone de culture et des conditions climatiques annuelles sur une douzaine de lieux différents. De plus, chaque trait de caractère spécifique déclaré est vérifié. Mais pour l’instant, nous n’avons pas eu de demandes pour valider ou officialiser des aptitudes de tolérance au stress hydrique des variétés de maïs. Les logos ou labels mis en avant par les sociétés semencières restent donc le fruit de leurs propres évaluations ».
Toutefois, le système d’évaluation du CTPS a permis de montrer un progrès génétique continu des variétés inscrites qui tient évidemment compte de toutes les conditions environnementales rencontrées. « Peut-être que la reconnaissance et la valorisation des variétés avec cette aptitude au moment de l’inscription pourraient survenir. Ce qui signifierait de développer une méthodologie et un protocole d’examen appropriés à l’échelon national. Plusieurs projets de recherche nationaux et internationaux ont pris en considération le sujet de l’évaluation du comportement des variétés face à des stress abiotiques comme le stress hydrique ou thermique dans leur programme. Des initiatives auxquelles nous participons », précise Valérie Uyttewaal.