Les dégâts de gel dans l’hémisphère nord sur les cultures semées à l’automne ont été relativement faibles jusqu’à présent cette année. La plus grosse alerte a été recensée au tout début du mois de janvier où les températures sont descendues sous les - 20 °C dans les grandes régions céréalières de Russie. Cependant, en raison d’une couverture neigeuse suffisante, ce pays n’a pas enregistré de dégâts notables.
A l’inverse, en Pologne, le mercure est descendu sous les - 15 °C à cette date alors que la neige n’était pas là pour protéger les cultures. On estime ainsi que jusqu’à 300 000 hectares de blé et de colza seront à ressemer avec des variétés de printemps moins productives.
Alors que le printemps a officiellement débuté le 21 mars, de nouvelles inquiétudes surgissent. Tout d’abord, ce sont les blés hard des Grandes Plaines américaines qui ont vu des températures allant jusqu’à - 14°C. Certes le froid n’a duré que quelques heures mais cela pourrait être suffisant pour voir des dégâts de gel dans certains Etats. Ainsi, les premières conditions de cultures de l’USDA qui seront publiées le 4 avril seront scrutées avec attention.
Même scénario en mer Noire puisque le service agro-météorologiste a relevé des températures entre - 10 et - 15°C durant la vague de froid du 19-20 mars dans certains oblasts de l’Ukraine. Là encore, d’éventuels dégâts devront être validés par une visite terrain dans les champs.