Le rythme des exportations de blé par les pays de l'Union européenne a ralenti, avec seulement 250.000 tonnes contre 450.000 la semaine passée. Ces chiffres restent bien supérieurs à ceux de l'an passé à la même époque mais reflètent la concurrence des autres exportateurs, notamment de la mer Noire, dont les blés sont moins chers. « C'est exclusivement une question de prix », estime Edward de Saint-Denis de la société Plantureux et Associés. « Comme les prix sont revenus à un niveau psychologique plus bas sur le marché à terme, les agriculteurs ne vendent pas, donc les coopératives ne vendent pas », ce qui maintient les prix européens à un niveau trop élevé par rapport à leurs concurrents, a-t-il expliqué à l'AFP.
Cette situation est accentuée par « la dévaluation de la hrivna en Ukraine et du rouble en Russie à cause de la crise ukrainienne (qui) rend les origines mer Noire plus compétitives », estime Michel Portier, directeur du cabinet Agritel, dans un communiqué.
Présent au salon Global Grain de Chicago cette semaine, Michel Portier souligne par ailleurs que « les échanges et les discussions entre les participants ont laissé transparaître un scepticisme sur les estimations de l'Usda », le ministère de l'Agriculture américain, pour la prochaine récolte de blé. « Les dégâts de l'hiver froid et du printemps sec sur la zone des Plaines du sud des Etats-Unis n'ont pas suffisamment été pris en compte », selon lui.
Sur Euronext, vers 12h30 (10h30 GMT), la tonne de blé perdait 75 centimes à 198 euros sur l'échéance de novembre et 1 euro sur celle de janvier à 198 euros. Un peu moins de 5.000 lots avaient été échangés. Au même moment, le maïs perdait 25 centimes sur l'échéance de juin à 175,75 euros la tonne et 50 centimes sur celle d'août à 181,50 euros. Environ 500 lots avaient changé de main.
En France, sur le marché physique, les prix des céréales étaient stables.