« L'anticipation de récoltes importantes et précoces en Europe domine toujours le marché des céréales », analyse le cabinet Agritel dans une note. Mais « des doutes subsistent d'un point de vue qualitatif », précise le cabinet, en raison d'une importante épidémie de rouille jaune.
Par ailleurs, les céréaliers européens continuent de souffrir de la concurrence des pays de la mer Noire, alors que les grands pays importateurs d'Afrique du Nord profitent de la baisse récente des prix pour lancer des appels d'offre sur le blé. Tunisie, Liban et Iran viennent ainsi d'acheter d'importantes quantités aux producteurs de la mer Noire, russes et ukrainiens notamment, rapporte Damien Vercambre de la société Inter-Courtages.
En Ukraine, les semis de printemps (maïs notamment) sont officiellement terminés, malgré la crise politique, affirme Damien Vercambre.
Aux Etats-Unis, si les semis de maïs semblent en excellent état, l'inquiétude grandit sur la qualité du blé qui va bientôt être récolté, en raison des pluies qui s'abattent actuellement sur les régions productrices. « La récolte de blé d'hiver pourrait prendre du retard et la qualité risque de se détériorer », prévient Arnaud Saulais, de Starsupply Renewables.
Peu avant 13h (11h Gmt) sur Euronext, la tonne de blé gagnait 75 centimes sur l'échéance de novembre à 187,50 euros et 50 centimes sur celle de janvier à 188,25 euros. Le volume d'affaires était modéré, avec un peu plus de 5.000 lots échangés. Le maïs gagnait 25 centimes sur l'échéance d'août à 176,75 euros la tonne, ainsi que sur celle de novembre à 174,75 euros. Quelque 300 lots avaient changé de main.
En France, sur le marché physique, le prix des céréales était stable.
