Colzas germés, « du jamais vu en France ! »

Colzas germés, « du jamais vu en France ! »

Après la période de pluie de début juillet, la reprise de la moisson fait apparaître de mauvaises surprises. « Dans le Loiret, l’Yonne, l’Aube, la Bourgogne, la Champagne, le Jura et certainement dans d’autres secteurs, c’est la première fois que nous constatons autant de remontées du terrain concernant le taux de germination des récoltes de colza, c'est du jamais vu » s’étonne Hubert Hebinger du Cetiom.

De 2 % à un tiers !

« Les périodes de pluie à répétition n’ont pas permis aux graines de rentrer en dormance. Aujourd’hui, il est encore difficile d’avoir une vision précise de l’importance de l’impact de ce phénomène. Dans certaines zones, les remontées font état de 2 % de grains germés et dans d’autres, jusqu’à un tiers, mais sans parler de la graduation de la germination (de l’éclatement du grain à l’apparition de la radicelle, ndlr). »

Hubert Daveau n'a jamais vu une telle situation. Son père non plus.
Hubert Daveau n'a jamais vu une telle situation.
Son père non plus. (©Terre-net Média)

Arnaud Rondeau, céréalier dans l’Yonne estime que « 5 à 10 % des colzas » sont aujourd'hui germés sans pour autant définir le stade de germination des graines. Dans le Loiret, Hubert Daveau craint que 20 % des grains soient touchés en blé et en colza.

Hubert Hebinger explique que des analyses sont effectuées pour établir un véritable état des lieux de la situation. Il relativise néanmoins : « à la vue du bon niveau de récolte, la production globale ne devrait pas non plus être catastrophique ».

Les premiers rendements records de cette année seront certainement impactés par la qualité des grains.
Les premiers rendements record de cette année seront certainement impactés par la qualité des grains. (©Terre-net Média)

Impact sur le colza

Le degré de germination sera crucial pour évaluer l'impact des pertes. C'est d'abord le potentiel de rendement en huile (teneur en huile) de la graine qui est diminué. Et dans un stade avancé de germination, c'est l'acidité oléique développée par la graine qui modifie le processus de trituration du colza (qui rend l'extraction de l'huile plus difficile). 

Néanmoins, en Normandie ou en Picardie, les récoltes de colza ne sont pas encore tout à fait commencées. Arnaud Van Boxon du Cetiom appelle à la patience, la situation n'est pas toujours à la germination. « Dans ces secteurs, les colzas ne sont pas tous à maturité ». Il faut attendre la complète maturité pour éviter les pertes.

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