Au regard du nombre d’exposants des salons de rentrée et de leurs nouveautés, tout semble aller bien pour l’agriculture... Même constat concernant les intentions d’investissement des agriculteurs, en léger recul comparé aux années record mais qui restent à un bon niveau. L’optimisme est-il de mise ? Ce serait trop simple. La situation est plus mitigée. A l’image des récoltes qui s’annonçaient précoces et excellentes, mais qui auront finalement été perturbées par la pluie et les calamités météo. A l’image aussi des filières viande, toujours peu rémunératrices, et dont la compétitivité à l’export s’érode à longueur de mois…
Le moral des paysans est bon mais pas si bon, globalement en baisse mais pas à l’échelle de leur propre exploitation (voir le Baromètre agricole Terre-net Bva et l’étude Ifop pour la Fnsea). Vous êtes souvent pessimistes pour vos finances, et les dépôts de bilan d’entreprises agricoles augmentent, mais vous êtes une très grande majorité (64 %) à estimer votre situation financière stable et à embaucher.
Incertitude Ou impatience ?
Bref, en agriculture comme dans pas mal de secteurs économiques en France, l’ambiance est plutôt contrastée voire morose mais ce n’est ni le pessimisme, ni l’optimisme qui domine. Plutôt l’incertitude. Ou l’impatience ? Beaucoup attendent la relance tant espérée ou des précisions sur les grands dossiers politiques et économiques actuels ou à venir.
Et ils sont nombreux. Fin des quotas laitiers, absence d’outils de régulation, baisse d’au moins 10 % des aides Pac découplées et de leurs acomptes annoncée dès octobre, fausse simplification (directive nitrates, loi d’avenir…), ouverture du marché céréalier aux importations ukrainiennes, vols en hausse dans les exploitations, etc. A cela s’ajoutent le partenariat transatlantique en cours de négociation entre l’Union européenne et les Etats-Unis (Ttip), la pression sur les marges et les prix exercée par les Gms, la régionalisation des aides du second pilier de la Pac pour 2015... La liste est longue !
Alors que faire ? Attendre ? Pas trop quand même. A chacun d’avancer, de progresser, de réguler ses coûts… Sur Terre-net, Web-agri et Terre-net Magazine, c'est dans cet esprit que nous vous donnons plusieurs pistes.
