Après la Russie lundi, l'Allemagne a annoncé mardi une récolte de céréales supérieure aux attentes, en hausse de 5 % par rapport à celle de l'an dernier, avec toutefois de grosses différences régionales. L'Allemagne, deuxième producteur européen derrière la France, semble moins touchée par les problèmes de qualité du blé, même si les moissons ont souffert des pluies, comme dans l'Hexagone. Les blés allemands pourraient ainsi répondre « sans aucun problème aux débouchés habituellement français », estime le cabinet Agritel, qui note d'ailleurs un intérêt croissant de l'Algérie pour le blé d'outre-Rhin.
Les investisseurs semblent par ailleurs temporairement rassurés sur la situation en Ukraine. Mais l'association ukrainienne des meuniers a demandé au gouvernement de « suspendre temporairement les exportations de blé meunier, afin que ces meuniers puissent trouver dans le marché local les matières premières nécessaires à leur activité », rapporte Damien Vercambre de la société Inter-Courtage.
En maïs, « l'activité demeure calme sur la scène internationale, dans l'attente des récoltes de l'hémisphère nord », commente Agritel. Le marché surveille surtout une tournée d'évaluation des cultures de maïs et de soja aux Etats-Unis, qui a observé pour l'instant de « très bons » rendements, explique Arnaud Saulais de Starsupply Renewables.
Sur Euronext vers 12h30 (10h30 GMT), la tonne de blé perdait 1 euro à 170,75 sur l'échéance de novembre, ainsi que sur celle de janvier à 172,50 euros. Le volume d'affaires était en net recul par rapport à ces derniers jours, avec seulement 3.200 lots échangés. Le maïs perdait 25 centimes sur les échéances de novembre à 152,75 euros et 154,75 euros respectivement. Un peu plus de 250 lots avaient changé de main.
En France, sur le marché de gré à gré, le blé perdait un euro et le maïs restait stable.