« On rattrape le retard pris sur Chicago vendredi, où des pluies sur les blés de printemps ont provoqué des inquiétudes sur la qualité », a expliqué à l'Afp Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. Les investisseurs surveillent attentivement l'évolution de la crise en Ukraine mais le risque est déjà « largement intégré dans les prix », estime Edward de Saint-Denis. Etant donné les bonnes perspectives au niveau mondial pour les céréales, « les troubles politiques entre la Russie et l'Ukraine offrent (...) quelques rebonds ponctuels », analyse le cabinet Agritel. « Toutefois, l'activité export de la zone mer Noire reste toujours soutenue en ce début de campagne, nullement pénalisée par les conflits dans la zone Est de l'Ukraine », ajoute-t-il.
En parallèle, le gouvernement russe table sur une hausse de ses exportations de céréales sur la campagne agricole en cours, jusqu'à 27 millions de tonnes, grâce à l'abondante moisson attendue, a indiqué vendredi le ministre de l'Agriculture. La Russie, l'un des principaux fournisseurs des marchés internationaux de céréales, a exporté 25,4 millions de tonnes lors de la dernière campagne agricole (juillet 2013-juin 2014 inclus).
Sur Euronext vers 15h (13h GMT), la tonne de blé gagnait 75 centimes sur l'échéance de novembre à 174,50 euros et 2 euros sur celle de janvier à 178,50 euros. Le marché était très actif, avec près de 20.000 lots échangés. Le maïs gagnait 25 centimes à 153 euros la tonne sur l'échéance de novembre et 50 centimes sur celle de janvier à 156,25 euros. Près de 450 lots avaient changé de main. En France, sur le marché physique, blé et maïs étaient stables.
