Malgré l'incertitude qui entoure encore l'éventuel cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie, grands exportateurs de céréales, le marché revient à ses « fondamentaux », c'est-à-dire des « bilans lourds toutes céréales confondues », explique le cabinet Agritel dans une note.
Autre élément baissier : le recul de l'euro face au dollar, « qui nous rend plus compétitifs », a expliqué à l'Afp Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. L'euro est tombé jeudi sous le seuil de 1,30 dollar pour la première fois depuis le 15 juillet 2013, après l'annonce de la mise en place par la Banque centrale européenne (Bce) d'un programme de rachats d'actifs adossés des titres de créances, peu après l'abaissement surprise des taux de l'institution.
La France a remporté une partie de l'appel d'offres lancé cette semaine par l'Egypte sur du blé, avec 60.000 tonnes retenues sur les 120.000 demandées. « C'est la première fois depuis janvier 2014 que (l'Egypte) renoue avec les origines françaises en raison de leur compétitivité retrouvée », souligne Agritel.
Le prix proposé par le vendeur français, Granit (branche négoce du groupe coopératif Axéréal), « a été considéré comme très agressif par les traders européens », ajoute Arnaud Saulais, de Starsupply Renewables.
Sur Euronext, peu avant 15h (13h Gmt), la tonne de blé perdait un euro sur l'échéance de novembre à 170 euros et 75 centimes sur celle de janvier à 173,25 euros. Le marché était très actif, avec plus de 20.000 lots échangés.
En France, sur le marché physique, blé, maïs et orge perdaient un euro.
