Les Etats-Unis ont vendu environ 315.000 tonnes de blé, alors que les investisseurs en espéraient au moins un tiers de plus, selon les chiffres hebdomadaires publiés jeudi par le ministère américain de l'Agriculture (Usda). Ce volume est en baisse de plus de la moitié par rapport à la semaine précédente. Le récent renforcement du dollar face à l'euro pénalise les exportations américaines car il les rend plus chères pour les investisseurs munis d'autres devises. En revanche, les chargements effectifs sur bateaux atteignent leur plus haut niveau de la campagne commerciale, avec 770.000 tonnes, vers des pays asiatiques et latino-américaines.
Mais ce dernier élément « ne contrebalance pas l'ambiance qui dit que le blé américain est trop cher », estime Damien Vercambre de la société Inter-Courtage. Cela montre toutefois que les acheteurs veulent récupérer rapidement la marchandise, avant que les récoltes de maïs et de soja commencent à être embarquées, car ils craignent des problèmes d'encombrement logistique, a-t-il ajouté.
En soja en revanche, les Etats-Unis ont fait le plein de commandes, avec près d'1,5 million de tonnes achetées en prévision de la récolte automnale.
La Chine, 1er importateur mondial, représente le gros des commandes, avec 500.000 tonnes officielles. 500.000 tonnes supplémentaires ont été acquises par des acheteurs « inconnus », souvent des sociétés écran chinoises.
200.000 tonnes de graines de soja ont été expédiées par la mer, 2.400 tonnes commandées pour la future récolte 2015/2016.
En maïs, les ventes sont bonnes, avec près de 700.000 tonnes pour la campagne 2014/2015, et le même volume expédié vers le Mexique, le Japon, la Corée du Sud, la Colombie ou encore l'Egypte.