L'arrivée du grand froid en Russie, sans couverture de neige suffisante pour protéger les cultures, avait suscité des craintes sur la production nationale et fait flamber les cours. Environ 10 % des blés d'hiver (récoltés en été) sont « à risque » en raison du froid, estime Damien Vercambre de la société Inter-Courtage. Malgré l'amélioration climatique, « les rumeurs de restriction des exportations de blé russes » agitent toujours le marché, souligne le cabinet Agritel.
La montée des prix a pénalisé le blé français à l'exportation : l'Egypte, 1er importateur mondial, a décidé mercredi d'acheter du blé roumain (120.000 tonnes) et ukrainien (50.000 tonnes), moins cher. Cet automne, la France a remporté plusieurs appels d'offres égyptiens grâce à la compétitivité de son blé. Le marché à terme est « très sensible » aux informations concernant le marché égyptien, rappelle Arnaud Saulais de Starsupply Renewables.
Sur Euronext vers 12h30 (11h30 Gmt), la tonne de blé perdait 2,25 euros à 184,75 euros et 3 euros sur celle de mars à 185,25 euros. Le marché était actif avec près de 15.000 lots échangés.
Le maïs perdait 1,75 euro à 153,75 euros sur l'échéance de janvier et 1,50 euro sur celle de mars à 158,50 euros. Environ 900 lots avaient changé de main.