« La chute impressionnante du rouble engendre une flambée des prix alimentaires en Russie avec une forte rétention à la vente des producteurs », ce qui se traduit sur le marché à terme par « des achats de couverture sur le blé », analyse le cabinet Agritel dans une note. Les autorités russes ont affirmé lundi exclure un embargo sur les exportations de blé. Mais Moscou pourrait augmenter les prix auxquels il achète les céréales produites en Russie pour concurrencer les acheteurs étrangers, qui pourraient profiter de la baisse du rouble.
Damien Vercambre, d'Inter-Courtage, fait état de « premiers éléments de concrétisation de limitation » des exportations. « Les services phytosanitaires (russes, ndlr) ont commencé à contrôler les chargements de céréales (et à les retarder), sauf sur les chargements vers les destinations principales que sont l'Egypte, la Turquie et l'Arménie », affirme-t-il.
Sur Euronext peu avant 13h (12h Gmt), la tonne de blé gagnait 2 euros sur l'échéance de janvier à 197 euros et 1 euro sur celle de mars à 196,75 euros. Environ 20.000 lots avaient été échangés.
Le maïs perdait 50 centimes sur l'échéance de janvier à 158 euros et 25 centimes sur celle de mars à 165,25 euros. Environ 1.300 lots avaient changé de main.
Face aux forts mouvements de prix sur le marché à terme, le marché physique français était « sclérosé », avec très peu d'affaires conclues, a expliqué Edward de Saint-Denis de la société de courtage Plantureux et Associés.
Le blé et les orges gagnaient un euro et le maïs restait stable.