L'ouverture de la semaine lundi a été agitée avec l'annonce par Moscou de l'instauration de taxes à l'exportation, pour protéger le marché intérieur russe soumis à la flambée des cours. Avec l'effondrement du rouble, les producteurs ont préféré ne pas vendre et garder du blé plutôt que des roubles. La mesure qui devait être « mise au point et présentée au Premier ministre Dmitri Medvedev sous 24 heures » n'avait pas été formalisée mardi en début d'après-midi. Mais l'annonce a brièvement fait chauffer les cours sur Euronext par réflexe et par jeu, mais mardi c'était le retour au calme plat.
La plupart des opérateurs ont pris leurs congés et de très nombreuses coopératives ont fermé les portes pour les Fêtes remarque Renaud de Kerpoisson, le président du cabinet de conseil Offre et demande agricole (Oda).
Sur la scène internationale, la baisse de l'euro a profité aux blés « origine France » qui demeurent compétitifs, à l'inverse des blés américains qui « demeurent beaucoup trop chers » estime le cabinet Agritel.
Le maïs « bénéficie de la fermeté des cours du blé dans un contexte général qui demeure lourd en termes de bilans ». L'hypothèse a été également avancée d'un possible report des achats de blé sur ceux de maïs si le premier devenait trop cher.
Mardi en début d'après-midi (13h45, 12h45 Gmt), la tonne de blé sur Euronext s'échangeait à 198,75 euros pour l'échéance de janvier et 200,25 euros pour celle de mars, à + 0,25 euro. Le marché était modérément animé avec 3.800 lots échangés. Quant au maïs, la tonne pour livraison en janvier cédait 75 centimes à 158,25 euros et celle de mars s'échangeait à 164,75 euros, inchangée, dans un marché assoupi avec moins de 1.300 lots échangés.