« Les colzas implantés au semoir classique reprennent l’avantage »

« Les colzas implantés au semoir classique reprennent l’avantage »
Colzas en sortie d'hiver
Les colzas implantés au semoir à céréales (à droite) ont redémarré, les autres stagnent. (©Terre-net Média)

« C’est surprenant mais j'ai l'impression que l’absence de gel favorise le semis classique. » Thomas Bertrand constate encore une fois une différence entre les deux modalités d'implantation des colzas, semoir monograine et semoir à céréales. En début de campagne, le semis en ligne était clairement favorable à la culture : levée plus rapide, biomasse plus importante en entrée d'hiver. « Mais, la semaine dernière, les colzas semés de manière classique ont repris le dessus. Encore aujourd'hui, côté semoir monograine, les colzas stagnent alors que ceux implantés au semoir classique ont franchement redémarré. »

Les pesées de sortie d'hiver montrent par ailleurs une perte de biomasse côté monograine contrairement à l'autre modalité. « Il y a plus de feuilles mortes côté monograine. Je n’arrive pas à expliquer pourquoi mais c'est la raison de la perte de matière verte. » 

Biomasse (kg/m²)

Semoir monograine

Semoir classique

Entrée d’hiver

2,01

1,61

Sortie d’hiver

1,50

1,61

Arnaud Van Boxsom, ingénieur régional du Cetiom pour la région Nord-Picardie-Seine-Maritime, a réalisé les pesées d'entrée d'hiver avec Thomas Bertrand. « Concernant les observations de sortie d'hiver, je n'ai pas d'explication pour le redémarrage qui serait plus rapide en semoir classique. Il n'y a pas vraiment de raison.

Le colza implanté au monograine a perdu plus de feuilles sûrement parce qu'il était plus développé. Généralement, plus un colza est développé, plus il est sujet à la perte de feuilles. Cette année, la tendance générale, en l'absence de gel hivernal, est une augmentation de la biomasse pour les plus petits colzas et une diminution pour les plus gros. Il ne faut pas s'inquiéter des pertes de feuilles car la moitié de l'azote contenu dans celles tombées au sol sera redistribué à la culture au printemps. »

Premier apport précoce sur des colzas déjà bien développés

« Aujourd'hui, 26 février, je fais mon premier apport d’azote. » Thomas Bertrand se souvient que l’année dernière, il commençait le 3 mars. « C’était un peu précoce considérant la météo peu clémente qui a suivi. Cette année, j'interviens déjà presque une semaine plus tôt, mais en plus, les colzas sont plus avancés. Ils ont plutôt le gabarit de colza prêts à recevoir leur deuxième apport. »

Son technicien lui préconise d’apporter 100 unités d’azote en deux fois. « Je vais me contenter de 90 unités. J'utilise du Sulfan 24 + 18 qui a l’avantage de combiner azote et soufre. » Au total, l'agriculteur prévoit d'épandre, en deux fois, 350 kg/ha de Sulfan, soit 86 unités d’azote et 65 de soufre. « J’ai choisi la forme solide, qui évite les brûlures des plantes, que j'achète en vrac. Ça me revient moins cher et c'est plus confortable. Je le stocke sous le hangar ce qui me dispense de frais de stockage et me permet d’intervenir quand bon me semble. »

Colzas
Les colzas implantés au semoir classique sont souvent plus développés que ceux semés au monograine. (©Terre-net Média)

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