Vers 12h15 (10h15 GMT), la tonne de blé pour livraison en mai perdait 1,50 à 219,75 euros, tandis que sur l'échéance de novembre le recul était de 75 centimes à 209 euros. Le volume d'affaires était important, avec 16.000 lots échangés. A la même heure, le maïs était stable sur l'échéance de juin comme sur celle d'août, respectivement à 189,25 et 194,50 euros la tonne. Près de 500 lots avaient changé de main.
La baisse du blé est « technique », liée à la revente d'options sur le mois de mai, a expliqué à l'AFP Edward de Saint-Denis, de la société Plantureux et Associés. Mais globalement, le marché à terme « se maintient à cause des bruits de botte en Ukraine », a-t-il souligné.
Autre élément de soutien des cours mondiaux du blé : le retour de températures négatives sur les plaines américaines où est cultivée la céréale, « même si le risque de gel apparaît pour l'instant limité », explique le cabinet Agritel dans une note. En revanche sur le maïs, « des premiers dégâts de gel » ont été observés au sud de la "Corn Belt" (zone principale de culture).
En Ukraine, il pleut sur une grande partie du pays depuis le début de la semaine, « ce qui devrait satisfaire l'ensemble des producteurs » touchés par la sécheresse depuis plusieurs mois, relève Agritel.
La Jordanie a acheté 150.000 tonnes de blé, probablement à la Roumanie. Enfin l'Algérie, 1er consommateur mondial de pain, teste actuellement « une nouvelle farine mixée avec de la semoule, qui permettrait de réduire les importations algériennes de blé tendre », rapporte Damien Vercambre d'Inter-Courtage. L'Algérie est l'un des principaux débouchés pour le blé français.
