« La parité euro/dollar joue davantage pour le marché que le rapport de l'Usda », estime Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. Le ministère américain de l'Agriculture (Usda) a légèrement revu à la hausse lundi la production mondiale de blé, à 723 millions de tonnes, grâce à une bonne récolte en Ethiopie.
Mais le fait marquant de ce rapport est surtout la révision à la baisse de la production mondiale de maïs, en raison d'un recul des rendements aux Etats-Unis, 1er producteur mondial. Elle reste tout de même à un niveau très élevé, à 991 millions de tonnes.
L'Usda a aussi revu à la baisse le potentiel d'exportation de blé de la Russie pour 2014/2015, à 20 Mt contre 22 prévus avant la mise en place de restrictions à l'export par Moscou. Par ricochet, les exportations de l'Union européenne et de l'Ukraine devraient être plus importantes.
La Géorgie, qui importe entre 700 et 800.000 tonnes de blé par an, envisage par exemple de se tourner vers l'Europe et les Etats-Unis, affirme Damien Vercambre d'Inter-Courtage.
Sur Euronext vers 12h40 (11h40 Gmt), la tonne de blé gagnait 75 centimes sur l'échéance de mars à 194,75 euros, et la même somme sur celle de mai, à 195,25 euros. L'activité sur le marché était modérée, avec environ 6.500 lots échangés. Le maïs gagnait 50 centimes sur l'échéance de mars à 162,75 euros, ainsi que sur juin, à 167 euros. Un peu plus de 300 lots avaient changé de main.
En France, sur le marché physique, blé et orges gagnaient un euro. Le maïs prenait 50 centimes.
