La monnaie européenne a tenté de se reprendre après avoir atteint la veille son niveau le plus bas en 11 ans, dans un marché toutefois prudent avant la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fer). Vers 11h30 à Paris (10h30 Gmt), l'euro valait 1,1307 dollar contre 1,1234 dollar lundi soir. Il était tombé dans la journée à 1,1098 dollar, son niveau le plus bas depuis début septembre 2003.
« C'est l'euro, et lui seul, qui joue sur le prix des céréales en ce moment, en l'absence d'autres facteurs c'est le seul auquel le marché se raccroche », note Edward de Saint-Denis, courtier de la Société Plantureux et Associés.
Cependant, estime le cabinet Agritel dans sa note quotidienne, « les exportateurs européens restent confiants sur les perspectives d'activité en cette seconde partie de campagne » : outre la tendance à la baisse de l'euro, il souligne « une moindre disponibilité en zone mer Noire où les tensions restent vives entre l'Ukraine et la Russie ».
A la mi-journée (12h30) sur la Bourse Euronext, la tonne de blé cédait deux euros en moyenne à 194,25 euros pour l'échéance la plus proche, février (- 2,25 euros) et 194,75 euros pour celle de mai (- 2 euros). Moins de 9.000 lots avaient été échangés. En recul également, mais de façon moins marquée, la tonne de maïs cédait 1,25 euro pour les achats de mars à 156,25 euros et 1,50 euro sur ceux de juin à 161,25 euros, dans un marché peu nerveux avec moins de 500 lots échangés.
Sur le marché de gré à gré, les transactions s'effectuaient avec une baisse générale de 2 euros par tonne.