Le rapport « tant attendu » du ministère américain de l'Agriculture (Usda) « n'aura au final apporté que peu de surprises », estime dans une note le cabinet Agritel.
L'Usda prévoit une production mondiale de blé et de maïs légèrement en baisse en 2015, mais toujours très élevée, avec notamment une récolte de blé en berne dans l'Union européenne, la Russie et l'Ukraine. Mais l'offre globale de blé devrait progresser légèrement en raison de la hausse des stocks restant de la campagne précédente, selon ce rapport.
Ces estimations pourraient donc « avoir un impact légèrement baissier à court terme même si la baisse de la production chez les principaux pays exportateurs à l'aube de la prochaine campagne pourrait apporter quelques tensions à moyen terme », analyse Agritel. « Il reste beaucoup d'incertitudes sur les productions 2015, même dans l'hémisphère nord », remarque toutefois Damien Vercambre d'Inter-Courtage.
En France, les surfaces de blé devraient progresser en 2015 (+ 3 % à 5,2 millions d'hectares) et celles de maïs grain reculer de 8 % à 1,7 million d'hectares, selon les prévisions publiées mardi soir par le ministère de l'Agriculture. « La faiblesse des cours du maïs et la forte récolte de la campagne précédente ont pu rendre la culture du maïs moins attractive cette année », analyse le service statistique Agreste.
Sur le plan commercial, la Tunisie cherche à acheter près de 170.000 tonnes de blé tendre et la même quantité de blé dur.
Sur Euronext vers 12h30 (10h30 Gmt), la tonne de blé perdait 50 centimes sur l'échéance de septembre à 173 euros, ainsi que sur celle de décembre à 174,75 euros. Moins de 2.500 lots avaient été échangés, soit un très faible volume. Le maïs perdait 25 centimes sur l'échéance de juin à 154,75 euros la tonne, mais restait stable sur celle d'août à 162,25 euros.
En France, sur le marché physique, les prix restent stables pour le blé et l'orge, avec toujours plusieurs références non cotées, en raison de l'absence totale d'échanges commerciaux, liée à la fin prochaine de la campagne 2014/2015. Le maïs perd un euro.
