La remontée de l'euro rend les céréales européennes moins compétitives sur le marché mondial. Mais « face à des températures caniculaires, les marchés sont nerveux sur l'impact sur les cultures notamment des blés et du maïs », d'où la forte hausse de ces derniers jours, souligne le cabinet Agritel dans une note.
Pour le maïs, le risque est « particulièrement élevé pour les cultures européennes qui entreront dans les prochains jours en phase de pollinisation », précise par ailleurs le cabinet.
Les analystes d'Offre et Demande Agricole se disent quant à eux préoccupés par la situation en Russie. « Les deux tiers de la zone de production de blé d'hiver sont touchés par la sécheresse et des températures très chaudes (...) Nos contacts locaux estiment une perte de production de blé de l'ordre de 30 % sur certaines régions de la Volga », explique Renaud de Kerpoisson.
Dans ce contexte, l'Egypte, 1er importateur mondial de blé, lance un appel d'offres. Les prix proposés par les différents pays producteurs seront scrutés de près par les analystes.
Sur Euronext vers 12h30 (10h30 Gmt), la tonne de blé perdait 50 centimes sur l'échéance de septembre à 200,50 euros, ainsi que sur celle de décembre à 202,25 euros. Le marché était très actif, avec plus de 22.000 lots échangés. Le maïs était stable sur l'échéance d'août à 189,75 euros et gagnait 50 centimes sur celle de novembre à 191 euros. 1.500 lots avaient été échangés.