« La seule explication que je trouve à la force du marché du blé, c'est que les investisseurs spéculatifs, qui avaient trop parié à la baisse, rééquilibrent leurs positions avant le week-end de Thanksgiving », a reconnu Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors. Non seulement la journée de jeudi sera fériée, mais de nombreux investisseurs vont probablement faire le pont et être absents vendredi des marchés, sur laquelle la clôture se fera, qui plus est, avant l'heure habituelle.
D'ici là, « les élections argentines vont donner cette semaine un ton négatif au marché », ont prévu les experts de la maison de courtage Allendale. Le libéral Mauricio Macri a remporté dimanche le second tour de l'élection présidentielle, mettant fin à 12 ans de gouvernement Kirchner et marquant un virage à droite pour la 3e économie d'Amérique latine. Or, « le nouveau président argentin s'est engagé à mettre fin aux frais douaniers à l'exportation pour les produits agricoles », ce qui risque d'accroître la quantité de maïs et de soja sur le marché mondial, a souligné Dewey Strickler.
Néanmoins, les cours ne souffrent pour le moment ni de cette perspective, ni « d'éléments dans l'ensemble négatifs à court terme», selon les termes des experts d'Allendale, qui citent en premier lieu la force persistante du dollar, défavorable aux exportateurs américains.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, désormais le contrat le plus actif, a terminé à 3,7300 dollars, contre 3,6975 dollars précédemment. Le boisseau de blé pour mars, également le plus actif, valait 4,9775 dollars contre 4,9000 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour janvier, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,6425 dollars contre 8,5750 dollars précédemment.