Les stocks mondiaux de blé devraient atteindre à la fin de la campagne le niveau record de 239 millions de tonnes, selon le rapport mensuel du ministère américain de l'agriculture (USDA). En cause, outre la récolte mondiale que l'on savait déjà record, la décision de la Chine d'utiliser moins de blé pour l'alimentation humaine et animale. « Au global, on peut considérer que ce rapport n'a finalement pas apporté de nouveaux éléments déterminants », estime toutefois le cabinet Agritel.
« Le marché du blé continue d'évoluer dans la crainte de la fermeture du débouché égyptien, alors que les exports dans les prochains mois seront déterminants » pour écouler la récolte française, souligne le cabinet Offre et Demande Agricole (ODA). Les relations commerciales des exportateurs avec l'Egypte, 1er importateur mondial de blé, se sont tendues ces dernières semaines, lorsque le pays a paru vouloir durcir ses exigences sanitaires, avant de revenir finalement sur sa décision. Mais il n'y a « aucun signe pour l'instant d'un nouvel appel d'offres en blé », constate Damien Vercambre d'Inter-Courtage.
En Ukraine, les exportations de céréales « poursuivent sur leur lancée et confirment une dynamique très positive », avec un rythme de chargements « supérieur à l'an passé », malgré l'instabilité politique, rapporte par ailleurs Agritel.
« A l'inverse, le voisin russe connaît un ralentissement marqué de son activité portuaire en ce début d'année », ajoute le cabinet.
Sur Euronext vers 11 h 45 (10 h 45 GMT), la tonne de blé perdait 1,50 euro sur l'échéance de mars à 149,50 euros et 1,25 euro sur celle de mai à 157,50 euros. Le volume d'affaires était élevé avec 26.000 lots échangés.
Le maïs perdait 1,25 euro sur l'échéance de mars à 148 euros et 1 euro sur celle de juin à 155 euros. Près de 600 lots avaient changé de main.