« Il y a des informations d'observateurs en Argentine se faisant l'écho de la possibilité que les pluies, qui ont causé des inondations, puissent avoir endommagé environ 10 % de la surface de soja et de maïs », a rapporté Bill Nelson de Doane Advisory. Ces précipitations qui ont eu lieu au cours du week-end n'ont été prises en compte par les investisseurs américains que mardi puisque les marchés étaient fermés aux Etats-Unis lundi, jour férié en l'honneur de Martin Luther King.
« Pour le soja, il est trop tard dans la saison pour planter des cultures de remplacement sur les terres qui ont été inondées », a précisé Bill Nelson. Des facteurs supplémentaires sont venus apporter du soutien aux prix, comme une grève des chauffeurs routiers brésiliens qui a bloqué les « exportations de céréales en deux endroits », selon les experts d'Allendale dans une note.
« Sur le marché du blé, il y a une réduction des paris sur une baisse des cours par mimétisme avec les gains engrangés par le soja et le maïs », a estimé Bill Nelson. Surtout, le dollar se repliait mardi, ce qui a tendance à favoriser les cours à Chicago en rendant les produits agricoles américains mécaniquement plus compétitifs face à leurs concurrents libellés dans d'autres devises.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé à 3,6550 dollars, contre 3,5850 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour mars, lui aussi le plus actif, valait 4,3350 dollars, contre 4,2600 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour mars, là encore le plus échangé, coûtait 10,7800 dollars, contre 10,4625 dollars précédemment.