Le maïs recule sous l'effet de la progression des semis au Brésil

« Les résultats des semis brésiliens sont très bons. Ceux de l'Argentine sont de bonne facture pour les semis de printemps et d'été », a commenté la plate-forme World Weather, spécialisée dans les prévisions météorologiques adaptées aux matières premières. Les semis de maïs sont désormais réalisés à hauteur de 58 % au Brésil, un niveau « un peu plus élevé qu'à la normale », a indiqué Jack Scoville de Price Futures Group.

Les statistiques hebdomadaires de progression des récoltes aux Etats-Unis étaient quant à elles attendues après la séance lundi. Elles devaient culminer entre 80 et 85 % pour le maïs, soit sous la moyenne de 92 % à cette période, et à 95 % pour le soja, en ligne avec la moyenne ces dernières années, selon les analystes d'Allendale.

Le maïs poursuivait sa baisse entamée la semaine précédente suite au rapport mensuel du département américain de l'agriculture (USDA) sur l'offre et la demande de produits agricoles dans le monde, montrant une estimation de rendements et de production de la céréale en nette hausse cette année.

Surabondance de l'offre de blé

Le soja a également reculé, alors que « des pluies sont tombées (au Brésil) dans les régions du Mato Grosso, Mato Grosso do Sul et Goias », favorisant les semis. « Les semis demeurent en retard par rapport à la normale en raison des mauvaises conditions au démarrage de la saison », a toutefois indiqué Jack Scoville.

Le blé restait quant à lui lesté par « une surabondance de l'offre », selon CHS Hedging, et un léger renforcement du dollar. La devise américaine évolue depuis la fin du mois d'octobre dans une fourchette de prix pas observée depuis juillet dernier face à un panier de devises concurrentes. La hausse du billet vert rend plus onéreux et donc moins attractifs les achats de matières premières libellées dans la devise américaine pour les investisseurs munis d'autres devises. Plus généralement, les trois matières premières étaient influencées par « l'absence de nombreux courtiers (lundi), ce qui est assez rare », a observé Jack Scoville. L'absence de nouvelles d'importance après le rapport de l'USDA et la fin de la saison des récoltes expliquant ce phénomène.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé à 3,4225 dollars contre 3,4350 dollars vendredi à la clôture. Le boisseau de blé pour décembre, là encore le contrat le plus échangé, a fini à 4,2425 dollars contre 4,3150 vendredi. Le boisseau de soja pour janvier, contrat le plus actif, a clôturé à 9,6350 dollars contre 9,8700 dollars vendredi.

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