Les agriculteurs ont subi depuis le début de l'année une série d'épisodes climatiques sévères : gel, grêle, sécheresse et enfin une alerte canicule. (©Terre-net Média)
« La sécheresse des dernières semaines a accéléré la maturité des céréales : certaines sont prêtes avec trois semaines d'avance, et trois jours de canicule terrible ont fait le travail de murissement de 10-15 jours », a expliqué à l'AFP la dirigeante du syndicat agricole majoritaire.
La récolte d'orge, qui ouvre la saison des moissons, « a déjà commencé le 5 juin dans le Poitou, autour du 10 juin dans le Maine-et-Loire », et devrait être bientôt suivie par celles du blé ou du foin, indique-t-elle.
Tout en restant très prudente sur les pronostics, elle estime que selon les régions et en fonction de la météo des prochains jours, il y a un risque d'avoir des pertes de rendement « entre 10 et 30 % », car « les céréales sont sèches, brûlées » par les températures excessives. Il faut « moissonner, faucher, récolter » au plus tôt.
Début dans les colzas ????
— Veluot Benoit (@veluot) June 16, 2022
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C est parti pour la moisson du blé dur 2022 , un 16 juin ... Jamais aussi tôt ! #bledur #canicule pic.twitter.com/Qu0Ll06T09
— LABEDAN vincent (@LabedanVincent) June 16, 2022
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Une quarantaine de départements, soit plus du tiers du pays, ont mis en place des restrictions d'utilisation de l'eau. Selon le niveau d'alerte, la réduction des prélèvements à des fins agricoles reste inférieure à 50 % ou va au-delà, comme dans la région de Poitiers ou d'Orléans.
Les paysans devront moissonner avec précaution, car le passage des machines métalliques dans les champs en pleine chaleur « créé des risques d'incendie », explique Christiane Lambert. « Quand le soleil tape sur les feuilles sèches des vignes, cela peut aussi occasionner des départs de feu » poursuit-t-elle, pronostiquant une date de vendanges anticipée, peut-être dès le début du mois d'août pour les régions les plus au sud. Les agriculteurs ont subi depuis le début de l'année une série d'épisodes climatiques sévères : gel, grêle, sécheresse et enfin une alerte canicule.
Les animaux d'élevage, qui ont une température corporelle plus élevée que les humains - « 38 degrés pour les porcs, 41 pour les poules » - vont aussi souffrir de cette intense chaleur : « elle accélère leur rythme respiratoire, les épuise ». Chez les bovins notamment, « ceux qui produisent du lait en font moins, et ceux destinés à faire de la viande ne grossissent plus », détaille-t-elle. Seule solution : les installer dans des bâtiments mieux climatisés, avec des évacuations d'air ou des rideaux d'eau froide, des dispositifs qui restent coûteux pour les éleveurs.
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