C'était « une séance assez fade, où les prix se sont contentés de poursuivre sur la lancée d'une nette hausse, vendredi », a jugé Jason Roose, de US Commodities. « Les deux choses que l'on surveille, ce sont toujours le dollar et les conditions météorologiques. » En ce qui concerne le billet vert, il s'est affaibli, comme vendredi, ce qui bénéficie à l'ensemble du marché des matières premières, même si la monnaie américaine reste à un haut niveau, en-dessous de 1,10 dollar pour un euro. Le temps reste lui plutôt sec aux Etats-Unis, et « le marché se préoccupe du fait que les giboulées sont inférieures à la normale », ce qui ralentit les semis de maïs et la germination du blé d'hiver, ont rapporté les experts de la maison de courtage Allendale. « Sur le marché des céréales, on voit actuellement circuler des images des dégâts liés à l'hiver dans les Grandes Plaines » du centre des Etats-Unis, ont-ils ajouté.
Du côté de la demande de blé, le ministère américain de l'Agriculture (Usda) a apporté un élément rassurant, en faisant état d'une vente de 60.000 tonnes à un acheteur privé dans le sultanat d'Oman. Dans l'ensemble, l'immobilisme du marché agricole est encouragé par l'approche de plusieurs rapports de l'Usda, dans huit jours, sur les intentions de semis et l'état des stocks américains.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le plus échangé, a vu son cours s'établir à 3,9025 dollars, contre 3,8500 vendredi. Le boisseau de blé pour mai, le plus actif, valait 5,3400 dollars, contre 5,3000 auparavant. Le boisseau de soja pour mai, lui aussi le plus vendu, coûtait 9,8350 dollars contre 9,7375 dollars il y a une semaine à la précédente clôture.