Avec la baisse marquée enregistrée la semaine dernière, « le différentiel de prix entre le maïs et le blé était devenu trop faible », a expliqué Frank Cholly, chez Rjo Futures, et les investisseurs étaient attachés mardi à un rééquilibrage. En outre, la météo défavorable dans le sud des Etats-Unis, où les semis ont pris du retard, a conduit les négociants à anticiper une récolte relativement faible, poussant les prix à la hausse. « On peut prévoir que le retard des semis dans le sud soutiendra les cours dans les semaines à venir », faisait remarquer la maison de courtage Allendale. Pour autant « Allendale ne va pas abaisser ses prévisions de surfaces cultivées à cause des problèmes dans le sud », car « moins d'hectares cultivés dans le sud pourraient largement être compensés par un peu plus dans le Midwest ».
Quant au soja, il souffre des rendements en Amérique du sud, où la moisson bat son plein et a pris de l'avance. En tout état de cause, a ajouté Frank Cholly, le marché se concentre désormais sur les rapports que prépare le ministère de l'Agriculture, d'une part sur les surfaces cultivées et les intentions de semis, et d'autre part sur les stocks. Ces rapports sont attendus mardi prochain, et « il pourrait y avoir un fort ajustement » du cours du maïs à la baisse, particulièrement « si on voit une baisse de l'utilisation (du maïs) pour le fourrage », et que « la demande s'est reportée vers le blé en raison de la baisse des prix ». Mais parallèlement, si le marché perçoit un déplacement des surfaces cultivées sur le soja au détriment du maïs, cela pourrait avoir un effet contraire et faire monter le cours de cette céréale, a prévenu Frank Cholly.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le plus échangé, a vu son cours s'établir à 3,9325 dollars, contre 3,9025 lundi. Le boisseau de blé pour mai, le plus actif, valait 5,2350 dollars, contre 5,3400 auparavant. Le boisseau de soja pour mai, lui aussi le plus vendu, coûtait 9,8175 dollars contre 9,8350 dollars lundi.