« Il a beaucoup plu au Texas, il est tombé jusqu'à 50 cm dans les régions les plus touchées » dans l'est de l'Etat, a expliqué Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale, et il pourrait encore tomber quelque 7,5 cm supplémentaires. Or la saison des semis du blé d'hiver bat son plein, Rich Nelson estimant que dans cet Etat du Sud des Etats-Unis, ils sont réalisés à environ 72 %.
Dans ce contexte, la pluie détrempe les sols devant être plantés, et dans les champs déjà semés, elle risque d'endommager les pousses en train d'émerger du sol, ce qui survient après juste cinq jours en terre. Le blé bénéficiait également d'information sur des conditions trop sèches en Russie et en Australie, « quoique des précipitations sont annoncées cette semaine en Russie », a noté Jack Scoville, chez Price Futures Group.
Le soja en revanche souffrait du retour de la pluie au Brésil, un producteur majeur, surtout dans les régions du sud et de l'ouest du pays. « Elle ne suffira pas à mettre fin à la sécheresse dans le Nord, mais elle aidera quand même un peu », a dit Rich Nelson. Allendale estime qu'actuellement 57 % des surfaces réservées au soja au Brésil sont trop sèches, seulement 25 % bénéficiant de bonnes conditions. L'espoir que la sécheresse s'atténue se ressent d'autant plus sur les cours que « la hausse des cours ces trois à quatre derniers mois s'expliquait largement » par la sécheresse brésilienne, a noté Rich Nelson. Quant au maïs, Rich Nelson a estimé qu'il avait bénéficié d'un effet d'entraînement de la hausse du blé, aidée également par un léger recul du dollar face à l'euro par rapport à vendredi.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé lundi à 3,8450 dollars, contre 3,7975 dollars vendredi. Le boisseau de blé pour décembre, également le plus actif, valait 5,0900 dollars contre 4,9050 dollars précédemment. Le boisseau de soja pour janvier, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,8450 dollars, contre 8,9600 dollars auparavant.