« Les échanges commencent à suivre un peu plus les aléas du temps et de l'offre », a noté Michael Zuzolo, chez Global Commodity Analytics and Consulting. En outre, « les cours du pétrole sont en hausse et cela porte les matières premières » dans leur ensemble, a-t-il noté. « Le temps sec aux Etats-Unis, près de la mer Noire et en Australie est très décourageant pour les agriculteurs », a-t-il précisé.
Lundi soir, le ministère de l'agriculture américain (USDA) a livré sa dernière estimation de la qualité des cultures, alors que le blé d'hiver a été semé à 88 % et laisse émerger de premières pousses. Seulement 49 % des cultures sont estimées de bonne ou excellente qualité. Et encore ce chiffre cache-t-il des disparités régionales, a noté Michael Zuzolo. Ainsi au Kansas (centre), 14 % des cultures de blé sont en mauvais état ou très mauvais état, contre seulement 2 % à cette époque l'an dernier.
« La sécheresse devient plus inquiétante, surtout si les prévisions sont correctes et que le temps reste sec dans les dix jours à venir : cela voudra dire que le blé entrera en dormance d'hiver dans un état très sec et vulnérable à la destruction hivernale », a déclaré Michael Zuzolo. Toutefois, il a signalé que la reprise actuelle des cours pourrait être limitée, ou de courte durée, les investisseurs voulant rester prudents avant que l'USDA publie dans une semaine son rapport mensuel sur l'offre et la demande.
Par ailleurs, les moissons de maïs et de soja continuaient à progresser à un rythme rapide, et supérieur à celui de l'an dernier et des années récentes : 85 % du maïs a été engrangé, ainsi que 92 % du soja. Jack Scoville, chez Price Futures Group, a noté que l'amélioration du temps au Brésil, moins sec dans le nord après de récentes précipitations, laissait prévoir « une très forte récolte de soja, dépassant largement les 100 millions de tonnes », ce qui a limité la progression des cours. Jack Scoville a également noté que pour le maïs, la hausse des cours resterait limitée tant qu'on ne verrait pas d'amélioration de la demande.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a fini la séance à 3,8050 dollars, contre 3,7650 lundi. Le boisseau de blé pour décembre, également le plus actif, valait 5,1650 dollars contre 5,0800 la veille. Le boisseau de soja pour janvier, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,7900 dollars, contre 8,7875 précédemment.
