« Il n'y a vraiment pas beaucoup de nouvelles » sur les marchés agricoles, a reconnu Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors. Pour autant, les cours du blé se sont nettement repliés après avoir régulièrement monté depuis la fin de semaine précédente, dans un contexte d'inquiétudes sur un coup de froid en Russie et en Ukraine, ainsi que des rumeurs de restrictions à l'exportation par Moscou. « On commence à assister à quelques prises de bénéfices », a expliqué Dewey Strickler, notant en outre que les préoccupations sur le temps dans la région de la mer Noire s'apaisaient face à la présence « de couches de neiges suffisantes pour protéger les cultures du froid ».
Autre récent facteur d'inquiétudes météorologiques, cette fois surtout lié aux marchés du maïs et du soja, les craintes de sécheresse en Argentine n'étaient pas suffisantes pour relancer franchement les cours des deux produits. « Les marchés agricoles ne sont pas encore prêts à flamber sur la base du temps sec en Argentine, mais c'est quelque chose qu'il faut surveiller avec attention », ont prévenu les experts de la maison de courtage Allendale. « Dans la province de Buenos Aires, la deuxième plus importante productrice (de maïs), les conditions sont sèches et les températures élevées », ont-ils précisé. « Certains observateurs vont jusqu'à annoncer des pertes de rendements de 50 %. »
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé à 3,6925 dollars, comme en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour mars, également le plus actif, valait 4,7650 dollars contre 4,8475 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour même échéance, là encore le plus échangé, coûtait 8,8300 dollars contre 8,7650 précédemment.