« L'Egypte a annulé une commande de blé français, cela a fait chuter les cours à Paris et se répercute ici », a commenté Michael Zuzolo, chez Global Commodity Analytics and Consulting. L'Egypte a en effet durci ses critères sanitaires d'achat, refusant un bateau de blé français qui contenait des traces d'ergot, une maladie du blé. Elle a annoncé qu'elle allait du coup s'approvisionner en Argentine, mais selon Michael Zuzolo cette exportation ratée de blé français ne bénéficie pas aux cours du blé produit ailleurs, en raison de doutes sur la sincérité des acheteurs égyptiens. « On n'est pas sûr si la commande (de blé français) a été annulée à cause de problèmes sanitaires, ou parce qu'ils ne peuvent pas payer », a noté Michael Zuzolo, et comme le blé américain coûte plus cher que le blé français ou ukrainien, cela représente une menace pour la demande de céréale produite aux Etats-Unis.
Pour couronner le tout, « l'Iran a dit qu'il n'allait pas acheter de blé pour l'année à venir », a noté Michael Zuzolo. « Entre tout cela et la baisse du marché du pétrole », qui a abandonné lundi deux dollars, soit une grande partie de ses gains de la semaine passée, « le marché de Chicago est à la baisse », a-t-il ajouté.
La météo en Amérique du Sud n'apportait aucun soutien, car de fortes pluies au Brésil, et dans une moindre mesure en Argentine, ont une nouvelle fois tendu à apaiser un peu les craintes suscitées par la sécheresse, ont noté de leur côté les experts de la maison de courtage Allendale.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé la séance lundi à 3,7125 dollars, contre 3,7200 vendredi soir. Le boisseau de blé pour mars, également le plus actif, valait 4,7525 dollars contre 4,7925 trois jours plus tôt. Le boisseau de soja pour même échéance, là encore le plus échangé, coûtait 8,8075 dollars contre 8,8225 vendredi.