Les cours baissent, les investisseurs restant méfiants

A Chicago, les prix du blé sont tombés cette semaine au plus bas depuis cinq ans et demi. (©Terre-net Média)
A Chicago, les prix du blé sont tombés cette semaine au plus bas depuis cinq ans et demi. (©Terre-net Média)

Culture de blé
A Chicago, les prix du blé sont tombés cette semaine au plus bas depuis cinq ans et demi. (©Terre-net Média)

« Les marchés agricoles n'ont pas grand-chose à se mettre sous la dent dans l'actualité et les cours se contentent largement de répondre aux caprices des autres marchés », a résumé Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

A ce titre, les cours des trois grands produits ont été plombés en milieu de semaine par un accès de faiblesse du marché de l'or noir après que des responsables saoudiens et iraniens se soient montrés peu engageants quant à une résorption concertée de la surabondance générale. Alors que les cours du pétrole se sont redressés par la suite, entraînant avec eux des Bourses très influencées par leur évolution cette semaine, les prix du maïs, du blé et du soja sont toutefois restés déprimés.

« En fin de semaine, le ministère américain de l'agriculture (USDA), qui tient son forum annuel à Washington, a publié de nouvelles prévisions sur les récoltes américaines », a noté Bill Nelson, de Doane Advisory Services. « Pour le maïs, le blé, comme le soja, il s'attend à une baisse des prix. Je pense que c'est ce qui a empêché leur cours de rebondir comme ceux du pétrole. »

Des prix du blé au plus bas

L'USDA a aussi publié des prévisions quant à l'ampleur des cultures aux Etats-Unis, et elles se sont révélées contrastées pour les trois produits. Pour le blé, « la superficie des cultures est attendue au plus bas depuis 46 ans », ce qui est de nature à soutenir les cours, ont noté les experts de Commerzbank. « Même les attentes les moins élevées du marché étaient supérieures à ces estimations. » « Leur forte baisse est due au bas niveau des prix - ils sont tombés cette semaine au plus bas depuis cinq ans et demi - et l'affaiblissement de la rentabilité qui en résulte », ont-ils précisé. En revanche, l'USDA s'attend à des cultures de maïs plus étendues que prévu. En ce qui concerne le soja, ses estimations sont très légèrement inférieures aux attentes.

A l'international, la situation reste peu enthousiasmante pour le maïs et le soja, comme les récoltes se déroulent sans grand problème au Brésil en Argentine et restent prévues à des niveaux sans précédent, comme pour le blé, « dont on entend dire que les récoltes sont en très bon état en France et dans une situation correcte en Russie et en Ukraine », selon Bill Nelson.

Attente des semis de printemps

Les cours font aussi face à un net renforcement du dollar, depuis le début de la semaine, qui est susceptible de nuire aux exportations américaines en les rendant plus coûteuses. « Pour le moment, les investisseurs désireux de parier à la hausse vont devoir ronger leur frein », a conclu Dewey Strickler, notant que le début des semis américains de maïs et de soja, généralement au début du printemps, pourrait leur donner plus de grain à moudre.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,5950 dollars, contre 3,6925 dollars en fin de semaine précédente (- 2,64 %). Le boisseau de blé pour mai, désormais le plus actif, valait 4,5225 dollars contre 4,6675 dollars une semaine plus tôt (- 3,11 %). Le boisseau de soja pour mai, là encore le plus échangé, coûtait 8,6350 dollars contre 8,8075 dollars vendredi dernier (- 1,96 %).

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