« Les températures du week-end dans les grandes plaines du sud ont été encore plus basses qu'on ne s'y attendait », ont noté les analystes de la maison de courtage Allendale, évoquant un gel jusqu'à - 7° Celsius dans la localité texane d'Amarillo, alors que les agriculteurs pensaient que le thermomètre resterait autour de zéro. Plus au nord, au Kansas, il a fait jusqu'à - 11° Celsius à Dodge City. Un tel froid fait craindre que le blé d'hiver, qui a commencé à sortir de dormance avec le redoux, ait été abîmé. « Il faut s'attendre à ce que les cours intègrent une prime de risque jusqu'à ce que les dommages puissent être évalués », ont noté les experts d'Allendale, tandis que Jason Britt, chez Central State Commodity, a noté qu'il pourrait falloir attendre jusqu'à deux semaines pour finir d'inspecter les champs.
Selon Jason Britt, la hausse des cours du blé, tout comme celle du pétrole constatée également lundi, se répercutait sur les prix du soja et du maïs. Les chiffres du ministère de l'agriculture (USDA) sur les cargaisons prêtes à l'expédition sont venus confirmer l'orientation positive des investisseurs. Ils ont été supérieurs aux attentes pour le maïs, conformes aux attentes pour le soja, et très légèrement meilleurs que prévu pour le blé.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a terminé lundi à 3,6950 dollars, contre 3,6700 dollars en fin de semaine dernière. Le boisseau de blé pour mai, également le plus actif, valait 4,6650 dollars contre 4,6300 vendredi soir. Le boisseau de soja pour mai, là encore le plus échangé, coûtait 9,0200 dollars contre 8,9750 à la veille du week-end.