Aux Etats-Unis, « les dernières prévisions en date montrent que le temps va être sec lors des prochains jours dans les plaines du Sud », c'est-à-dire d'importantes régions productrices de blé dans le Texas, l'Oklahoma ou le Kansas, a mis en avant Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors. Les cultures américaines de blé sont précocement sorties de dormance à la faveur d'un hiver assez doux, et cela les rend exposées aux fluctuations météorologiques, comme une chute des températures voici une dizaine de jours. « Le blé pourra se remettre si le printemps reste frais et humide », a prévenu Jack Scoville de Price Futures Group. En revanche, « il pâtira s'il gèle de nouveau ou si le temps devient chaud et sec. »
Comme les conditions météorologiques semblent s'orienter cette semaine vers la dernière éventualité, les cours du blé en profitent et « entraînent un peu avec eux ceux du maïs », a estimé Dewey Strickler. Pour la céréale comme le soja, en légère baisse, l'actualité est plutôt limitée, à part des rumeurs sur l'intention des autorités chinoises d'abandonner leurs programmes d'achat de maïs pour laisser les marchés fixer les prix locaux de la céréale.
Les investisseurs attendent surtout pour jeudi des rapports du ministère américain de l'agriculture (USDA) sur l'ampleur des surfaces que comptent semer les agriculteurs et sur l'état trimestriel des réserves. « Même si les discussions sont obnubilées par la question des surfaces avant la publication des rapports, ce sont souvent les chiffres sur les réserves qui font vraiment bouger les prix », ont prévenu les experts de la maison de courtage Allendale.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a terminé à 3,7050 dollars, contre 3,7000 dollars à la dernière clôture. Le boisseau de blé pour mai, également le plus actif, valait 4,7100 dollars contre 4,6300 dollars précédemment. Le boisseau de soja pour mai, là encore le plus échangé, coûtait 9,0900 dollars contre 9,1050 dollars auparavant.