«Les cours du blé ont nettement baissé à la suite de considérations liées à la météo » aux Etats-Unis, a mis en avant Bill Nelson, de Doane Advisory Service. Les cultures de blé d'hiver américain, notamment dans des Etats comme le Texas, le Kansas ou l'Oklahoma, sont en pleine croissance et les cours suivent étroitement depuis plusieurs séances les fluctuations des conditions météorologiques. Or, « pour la semaine prochaine, on prévoit des précipitations bienvenues dans les grandes régions productrices », a rapporté Bill Nelson. Cette situation, favorable aux agriculteurs mais négative pour les cours, s'inscrit dans un contexte d'offre élevée à travers le monde. « On s'attend à ce que les stocks mondiaux de blé restent à un niveau élevé toute l'année », a écrit Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.
De plus, sur le plan de la demande, la situation reste médiocre à l'international pour le blé américain, comme l'ont montré cette semaine plusieurs chiffres hebdomadaires sur les exportations. Selon le dernier chiffre en date, publié jeudi, « les annulations de commandes dominent pour la récolte de cette année, tandis que les ventes sont très médiocres pour celle qui suivra », a remarqué dans une note Jack Scoville, de Price Futures Group.
Une demande solide en maïs
A l'inverse, les prix du maïs se sont repris, après avoir chuté la semaine précédente à cause de l'annonce par le ministère de l'agriculture (USDA) que les producteurs américains comptaient bien plus en planter que prévu. « Ce qui s'est passé cette semaine, c'est que l'on assisté à une demande solide », comme en ont témoigné plusieurs annonces par l'USDA de ventes à l'étranger, a souligné Bill Nelson. « Le bas niveau des cours semble avoir stimulé la demande, du moins à court terme. »
Enfin, le marché du soja a enregistré une légère baisse en semblant principalement se rééquilibrer un peu après un bon mois de mars. « Cette semaine, le soja était avant tout un marché dominé par des considérations techniques et qui a évolué de façon incertaine », a estimé Bill Nelson. Parmi les quelques facteurs de prudence, « les exportations sont en train d'accélérer au Brésil », a rapporté Dewey Strickler. « Chaque jour, le port de Santos reçoit environ 50.000 tonnes de soja du Mato Grosso », un gros Etat producteur dans l'Ouest. « En gros, il va falloir une dose soutenue de bonnes nouvelles » pour justifier de parier sur une hausse des cours de l'oléagineux, a-t-il conclu.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,6225 dollars, contre 3,5400 dollars en fin de semaine précédente (+ 2,33 %). Le boisseau de blé pour mai, également le plus actif, valait 4,6025 dollars contre 4,7575 dollars auparavant (- 3,26 %). Le boisseau de soja pour mai, encore une fois le plus échangé, coûtait 9,1675 dollars contre 9,1825 dollars précédemment (- 0,16 %).
