« Les cours avaient nettement baissé jeudi et les marchés ont démarré très lentement lors des échanges électroniques d'avant l'ouverture, mais une fois que la séance a commencé, ils ont gagné de l'élan », a résumé Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors. « Cela peut s'expliquer par diverses raisons, dont la faiblesse du dollar ». Le repli du billet vert, dans un contexte de prudence à deux jours d'une décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), est de nature à favoriser les exportations américaines.
Dewey Strickler soulignait en outre à quel point les investisseurs spéculatifs semblaient parier sur une hausse du marché du soja et estimait que cela entraînait vers le haut l'ensemble des marchés agricoles. En revanche, les experts de la maison de courtage Allendale estimaient, dans une note, que c'était plutôt le marché du maïs qui donnait le ton aux autres produits. « Le maïs profite de la perpective de retards dans les semis » aux Etats-Unis, ont-ils mis en avant. Même si le week-end a été plutôt sec, « on prévoit trois périodes de pluies qui devraient largement interdire les champs aux agriculteurs pendant les 10 prochains jours », ont-ils noté. « Pendant cette période trop humide, les températures seront inférieures à la normale. Cela risque de ralentir les semis ».
Enfin, ils jugeaient que les prix du maïs continuaient à bénéficier de l'allègement par le Brésil de ses restrictions à l'importation, annoncé la semaine précédente, et rapportaient que cela semblait déjà bénéficier aux ventes de céréales américaines.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,8175 dollars, contre 3,7550 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour juillet, lui aussi le plus actif, valait 4,7775 dollars contre 4,7400 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, coûtait 10,0975 dollars contre 9,9625 dollars précédemment.
