La baisse du billet vert rend les produits américains mécaniquement moins chers que leurs concurrents libellés dans d'autres devises et fait donc traditionnellement monter les cours à Chicago. Le dollar s'affaiblissait principalement face à l'euro après un article du Financial Times dans lequel un conseiller du président américain Donald Trump a qualifié la monnaie unique européenne de « sous-évaluée ».
« Le soja a d'abord connu un fort mouvement de hausse après la chute du dollar », a mis en avant Frank Cholly RJO Futures. Après ce premier mouvement il a effacé ses gains, les investisseurs craignant d'avoir « trop acheté », selon les termes de Frank Cholly. Le marché continue en effet d'assimiler une récolte de soja qui a été très abondante aux Etats-Unis et s'attend à ce qu'il en soit de même en Amérique du sud. Au moment où les cultures de soja de l'hémisphère sud se rapprochent progressivement de leur maturité, les craintes concernant les conditions météorologiques en Argentine continuent de se dissiper.
Pour l'ensemble des produits agricoles, « le marché est en train de réévaluer les risques liés au nouveau gouvernement américain », ont jugé les courtiers d'Allendale dans une note, ce qui a également pu atténuer l'effet positif lié aux mouvements des monnaies. Par ailleurs, « c'est le nouvel an chinois et il semblerait que le marché soit un plus réduit et donc un peu plus facile à faire bouger », a relevé Frank Cholly pour expliquer les hésitations des cours mardi.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé à 3,5975 dollars, contre 3,5775 dollars lors de la séance précédente. Le boisseau de blé pour mars, lui aussi le plus actif, valait 4,2075 dollars, contre 4,1400 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour mars, là encore le plus échangé, coûtait 10,2450 dollars, contre 10,2275 dollars précédemment.