La météo freine les semis de maïs, faisant monter son cours

« L'attention du marché est sur la météo », assure Steve Georgy, de la maison de courtage Allendale. Dans le centre-nord des Etats-Unis, où se concentre la production de maïs et de soja, « les températures sont censées remonter un peu dans les prochaines semaines, ce qui devrait permettre plus de mouvements dans les champs », indique-t-il.     

Mais en attendant, les semis ont été ralentis par le temps frais et humide qui a prévalu jusqu'à présent, certaines zones recevant encore récemment des chutes de neige. Avant la publication d'un rapport du ministère de l'agriculture (USDA) sur le sujet lundi après la clôture, les analystes estiment que les semis avaient progressé à hauteur de 7 % au 22 avril, contre 14 % en moyenne sur les cinq dernières années.

Les prix du maïs continuent aussi, selon Jason Britt, de Central State Commodities, à profiter des fortes ventes à l'étranger recensées la semaine dernière, « qui continuent à pousser les prix vers le haut sur le marché au comptant ». Du côté du blé, des pluies sont tombées ce week-end sur la principale zone de production de la récolte d'hiver, en particulier dans l'est du Kansas, dans l'Oklahoma et dans certaines zones du Colorado. La partie ouest du Kansas, ainsi que celle du Texas, ont été moins arrosées. « Certains disent que ces précipitations ont été insuffisantes, d'autres qu'elles ne peuvent qu'améliorer la situation », remarque Steve Georgy.

La récolte d'hiver, en cours de maturation, a en effet souffert pendant plusieurs semaines du manque d'humidité. Un rapport diffusé après la clôture doit faire un point sur sa qualité. « Il faut attendre de voir si ces pluies continuent et si elles parviennent à apporter un peu de soulagement dans les zones les plus sèches », estime Steve Georgy.

Baisse du soja

Du côté du soja, « les prix restent sur la défensive en l'absence de nouvelles fraîches », avance Jason Britt. L'apparente amélioration des conditions météorologiques dans le centre du pays amoindrit les craintes de semis retardés, remarque-t-il. Parallèlement, même si les derniers chiffres sur les exportations sont restés solides, « on n'a pas eu d'annonce de nouvelles grosses commandes depuis dix jours », note le spécialiste. Les investisseurs restent aussi, selon lui, attentifs à la montée du dollar, au plus haut depuis début mars, qui pourrait rendre les produits américains moins intéressants pour les acheteurs munis d'autres devises.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif actuellement, a terminé lundi à 3,8750 dollars, contre 3,8550 dollars à la précédente clôture. Le boisseau de blé pour juillet, également le contrat le plus échangé, a fini à 4,7450 dollars, contre 4,7725 dollars vendredi. Le boisseau de soja pour la même échéance, également le contrat le plus échangé, a clôturé à 10,3225 dollars, contre 10,4025 dollars en fin de semaine dernière.

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