« Après avoir pris plus de 5 % en deux séances, les prix du blé étaient en surchauffe », avance Dan Cekander de DC Analysis pour expliquer le repli de la céréale. « Le temps reste pourtant très sec dans la zone de production du blé d'hiver », ce qui ne devrait pas aider à rattraper les dégâts causés par la sécheresse des derniers mois, « et le rapport hebdomadaire sur les ventes à l'étranger était conforme aux attentes », note-t-il.
Selon ce document du ministère américain de l'agriculture, 577 900 tonnes de blé américain ont été commandées par des acheteurs étrangers lors de la semaine s'achevant le 19 avril, soit plus que les estimations les plus élevées des observateurs (550 000 tonnes).
Les ventes de maïs et de soja se sont en revanche affichées nettement sous les prévisions. « On a surtout eu des annulations importantes de commandes pour la récolte 2018/2019 » de la part d'acheteurs japonais, relève Steve Georgy de la maison de courtage Allendale. La baisse des cours du maïs a cependant été limitée par les prévisions météorologiques au Brésil, « où apparemment le temps devrait rester sec dans les dix prochains jours », souligne Dan Cekander. La météo reste en revanche favorable au cœur de la zone de production du maïs et du soja aux Etats-Unis, où les semoirs fonctionnent à plein après quelques semaines d'un temps plus mitigé ayant freiné les semis. Du côté du soja, les commandes décevantes ont été compensées par des ventes solides de tourteaux, qui ont soutenu les cours de l'oléagineux, selon Dan Cekander.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif actuellement, a terminé jeudi à 3,9525 dollars contre 3,9575 dollars à la précédente clôture. Le boisseau de blé pour juillet, également le contrat le plus échangé, a fini à 4,8950 dollars contre 4,9900 dollars la veille. Le boisseau de soja pour la même échéance, le plus actif, a clôturé à 10,3950 dollars contre 10,3925 dollars mercredi.