Alors que le Covid-19 gagne de l’ampleur en Russie, Vladimir Poutine n’a pas souhaité placer ses citoyens en confinement mais a plutôt opté pour une « semaine chômée ». Mais cette mesure de lutte contre la propagation du virus risque de faire grimper encore davantage les prix intérieurs.
La situation est telle que l'association des minotiers russes a envoyé une lettre au ministère de l'agriculture du pays pour lui demander de mettre en place une règlementation des prix du blé et de la farine. Ils expliquent perdre jusqu'à 4 000 roubles sur chaque tonne de farine, ce qui correspond à 51 $.
Andrey Sizov, directeur général de SovEcon, soulignait effectivement que les prix du blé sur le marché intérieur russe ont établi un nouveau record, résultat de l’affaiblissement du rouble. « Je me demande si/comment/quand les autorités réagiront. »
Russian domestic market #wheat prices set a new record on weak ruble. Wonder if/how/when the authorities will react. There is still a chance that they will allow S&D to do its job.
— Andrey Sizov (@sizov_andre) March 25, 2020
Source: https://t.co/6nAxyfPrRk pic.twitter.com/f2DeH079U1
D'autant plus que « nous apprenons de plusieurs sources de différentes régions russes que les branches locales du service phytosanitaire russe Rosselkhoznadzor (RSN) ont arrêté de délivrer les certificats phytosanitaires nécessaires pour passer les douanes. » Bien que ces problèmes concernent d'avantage les oléagineux que le blé, pour le moment.
????We hear from several sources from different Russian regions that local branches of Russian phytosanitary service Rosselkhoznadzor (RSN) stopped to issue phytosanitary certificates that are needed to pass the customs. #wheat #sunflower Source: https://t.co/4KteXplbK3 pic.twitter.com/qC17CaKKGU
— Andrey Sizov (@sizov_andre) March 25, 2020
Dans sa récente déclaration, le ministère russe a expliqué envisager « des mesures pour stabiliser le marché intérieur et assurer la sécurité alimentaire. » La situation pourrait donc rapidement évoluer.
Russian AgMin statement:
— Andrey Sizov (@sizov_andre) March 26, 2020
* domestic #grain ??market is stable [no]
* no issues with #flour [yes]
* the ministry is considering measures to stabilize the domestic market and ensure food security [That doesn't look good] pic.twitter.com/liJgDpQHEh
Comme dans les autres grands pays exportateurs de céréales touchés, face à cette « semaine chômée », l’activité portuaire devrait certes être maintenue, mais des perturbations logistiques sont à prévoir.